Titre : | Le service public pénitentiaire : "prévenir la récidive, gérer la vie carcérale" |
Auteurs : | Cour des comptes |
Type de document : | rapport |
Editeur : | Paris : La Documentation française, 01/07/2010 |
Format : | 227 p. |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 RAPPORT ; RECOMMANDATION ; EVALUATION POLITIQUE PUBLIQUE ; DETENU ; JEUNE ; ACCES FORMATION ; DISPOSITIF FORMATION ; EXPERIMENTATION ; CONTRAT INSERTION VIE SOCIALE ; VALIDATION ACQUIS EXPERIENCE ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; REINSERTION PROFESSIONNELLE ; EXCLUSION ; ACCOMPAGNEMENT SOCIAL ; MINISTERE JUSTICE |
Résumé : | En 2008, 21 972 détenus se sont inscrits en formation professionnelle : 59 % pour des actions pré qualifiantes et qualifiantes, 32 % pour une formation de base , lutte contre l'illettrisme, français langue étrangère, et de remise à niveau en enseignement général et 9 % des stages de préparation à la sortie ou de recherche d'emploi, indique ce rapport de la Cour des comptes présenté à la presse le 20 juillet 2010. Les rapporteurs estiment ces résultats mitigés pour la gestion déléguée au regard des financements dédiés. Ils expliquent que l'effort financier consacré à la formation professionnelle dans les établissements en gestion déléguée mobilise la moitié des crédits qui y sont consacrés dans tous les établissements, soit 19,5 millions d'euros en 2008. Pourtant, la gestion déléguée ne représente que 28 % des détenus entrés en formation professionnelle pour le même niveau de rémunération. À titre d'exemple, le rapport note qu'une heure de formation en gestion publique revient à 7,28 euros en 2007, contre 17,23 euros en gestion déléguée. Au total, l'importance des écarts ne manque pas de susciter des interrogations quant à l'efficience de la fonction formation professionnelle en gestion déléguée. Également pointées du doigt les carences dans la liaison entre travail et formation professionnelle.Trop souvent, la formation professionnelle est encore perçue comme un moyen de rémunérer certains détenus, sans se préoccuper des perspectives offertes par la formation suivie, note le rapport, et de citer l'exemple le plus flagrant de cette dérive, occupationnelle des formations générales d'initiation aux métiers du BTP, ne permettant pas de développer certaines de ces compétences pour se spécialiser ultérieurement. Les sages jugent que le travail pénitentiaire, conjointement avec la formation professionnelle, devrait constituer une clé de voûte du système pénitentiaire et demeurer une préoccupation, pour les chefs d'établissement et pour l'administration, toute aussi prégnante que la sécurité. Ils argumentent que c'est le meilleur moyen de préparer la sortie de prison, en acquérant des compétences professionnelles, pour peu que ces dernières soient valorisables à l'extérieur. Ils préconisent notamment : des obligations supplémentaires vis-à-vis des délégataires, qui devraient être incités à investir davantage dans l'équipement des ateliers : diversifier les activités, sur une meilleure articulation entre la formation professionnelle et le travail, notamment dans les établissements pour peine. Et cela pour que les formations dispensées puissent être mises à profit en cours de peine. Plus généralement, les auteurs estiment que le développement de la validation des acquis de l'expérience constitue une piste de travail intéressante. |
En ligne : | http://www.ladocumentationfrancaise.fr/docfra/rapport_telechargement/var/storage/rapports-publics/104000386/0000.pdf |