Titre : | Comparaison des modes de mobilisation de la main-d'oeuvre jeune en France et en Grande-Bretagne (1998) |
Auteurs : | Nathalie Moncel |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Revue de l'IRES (n°28, 1 automne 1998) |
Pagination : | pp. 121-143 |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 BRANCHE PROFESSIONNELLE ; DIPLOME ; FORMATION COMPAREE ; FRANCE ; ROYAUME-UNI ; ANGLETERRE ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; JEUNE ; MARCHE TRAVAIL ; METIER ; QUALIFICATION PROFESSIONNELLE ; SITUATION EMPLOI |
Résumé : |
Pour l'analyse de l'insertion professionnelle des jeunes, la démarche de comparaison internationale présente l'avantage de mettre en évidence l'influence des modes de fonctionnement des systèmes d'emploi. Dans cette perspective, la typologie marché interne/marché professionnel avait permis, au début des années quatre-vingt, de caractériser les différences dans la mise au travail des jeunes en France et en Grande-Bretagne. Depuis, les réformes des systèmes de formation et la mise en place massive de dispositifs d'insertion par les pouvoirs publics, ainsi que les évolutions au sein de la sphère de l'emploi, ont profondément infléchi ces logiques et le passage de l'école au travail apparaît dans les deux pays plus long et plus difficile. A partir d'une exploitation statistique des enquêtes sur l'emploi françaises et britanniques, cet article analyse la place actuelle de la main-d'oeuvre jeune au sein des systèmes d'emploi en soulignant les facteurs déterminant ses configurations sociétal D'une part, la disponibilité de la main-d'oeuvre jeune dépend étroitement des modes d'organisation des systèmes de formation avec une entrée en activité beaucoup plus tardive et une sélectivité pour l'accès à l'emploi plus forte en termes d'âge et de diplôme en France qu'en Grande-Bretagne. D'autre part, la mobilisation de la main-d'oeuvre débutante par les professions et les secteurs reste marquée par des logiques spécifiques au fonctionnement en marché interne ou en marché professionnel qui conditionnent une polarisation plus ou moins prononcée des jeunes. Mais, au-delà de la prégnance de ces spécificités, les évolutions de la dernière décennie reflètent plus des différences de degré et de temporalité que des différences de nature dans les transformations des modes de régulation de l'emploi des jeunes. |