Titre : | La dictature du diplôme (2004) |
Auteurs : | Sandrine Foulon ; Anne-Cécile Geoffroy |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Liaisons sociales magazine (n°50, Mars 2004) |
Pagination : | pp. 16-22 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Entreprises Caisse des dépôts et consignations ; Veolia Environnement ; AuchanThesaurus formation 2019 DIPLOME ; ROYAUME-UNI ; FRANCE ; ALLEMAGNE ; ESPAGNE ; POLITIQUE RECRUTEMENT ; VALIDATION ACQUIS EXPERIENCE ; MARCHE TRAVAIL |
Résumé : | Toutes les entreprises en France, surtout les plus grandes, recrutent sur diplôme et le niveau d'exigence de qualification est d'ailleurs de plus en plus élévé dans tous les secteurs d'activités ; l'expérience sans diplôme ne vaut rien pour les recruteurs. On a constaté que plus de 70% des curriculum vitae étaient falsifiés. La validation des acquis de l'expérience commence donc à intéresser des salariés de qui on exige un niveau de qualification pour garder leur poste, ou pour évoluer, soit dans son entreprise, soit dans une autre.La promotion interne s'en trouve raréfiée car on ne fait plus évoluer à l'ancienneté dans les entreprises même dans les secteurs du transport, de la grande distribution ou du tourisme. Autre inconvénient à cette "diplômite", le déclassement professionnel, c'est à dire occuper un poste inférieur à ses qualifications. En Espagne, le diplôme est important mais n' empêche pas de devoir gravir les échelons ; au Royaume Uni, le diplôme est moins sacralisé qu'en France mais il faut néanmoins un minimum d'années d'études pour être recruté, les employeurs se chargeant de former leurs salariés ; en Allemagne le système de formation professionnelle technique en alternance a produit un grand nombre de techniciens spécialisés de qualité. |