Résumé :
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La réforme de la formation professionnelle introduit un changement de logique. En effet l'accord de 1970 et la loi de 1971 promouvaient une obligation minimum pour les entreprises de mettre en place la formation continue de leurs salariés. Ces nouvelles dispositions adoptées de façon consensuelle englobent la formation dans un dispositif beaucoup plus complet de gestion des compétences tout au long de la vie. Elles passent d'une obligation de moyens à une obligation de résultats. Fort heureusement, cette démarche n'est pas une innovation pour quelques entreprises qui depuis longtemps déjà avaient compris cet enjeu telles Usinor, BSN-GD... et le Medef lui-même initiait cet apprentissage dans les rendez-vous annuels de Deauville. Il fallait passer de l'exception à la généralisation dans une période où la recherche de talents va être exacerbée par le retournement démographique. La question du Dif a accaparé les esprits et les plus chagrins n'y ont vu qu'une contrainte supplémentaire, voire une usine à gaz... Ce dossier montre à travers des analyses et des expériences concrètes qu'on est à un tournant dans lequel l'intérêt du salarié rejoint celui de l'entreprise dans une responsabilisation partagée pour une réussite commune. Les DRH, en lien avec les managers, ont une responsabilité essentielle dans la mise en place. Ils doivent expliquer qu'il vaut mieux anticiper que subir. Mais cela dans une démarche globale de l'entreprise qui doit ajuster son processus de recrutement, de gestion des compétences, voire de séparations négociées aux ambitions qu'elle entend promouvoir.
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