Titre : | Les conditions de la réinsertion socioprofessionnelle des détenus en France (2006) |
Auteurs : | Donat Decisier |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Journal officiel - Avis et rapports du conseil économique et social (n°2, 01/03/2006) |
Pagination : | 241 p. |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 DETENU ; RAPPORT ; REINSERTION PROFESSIONNELLE ; CESE - CONSEIL ECONOMIQUE SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL ; FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE ; ILLETTRISME ; ACCES FORMATION ; DISPOSITIF FORMATION ; EVALUATION POLITIQUE PUBLIQUE ; RECOMMANDATION |
Résumé : | " Pilier essentiel de l'insertion professionnelle des détenus ", selon un rapport du Conseil économique et social présenté mercredi 22 février en assemblée plénière, " l'organisation de la formation en milieu carcéral se heurte à certaines limites ". Le rapporteur constate tout d'abord une " multiplicité des sources de financement " de la formation en milieu carcéral. "Le financement des actions de formation est difficile, soulignait déjà le sénateur Paul Loridant dans un précédent rapport. L'administration pénitentiaire ne dispose pas de crédits propres en matière de formation professionnelle et doit faire appel à des financements extérieurs.". L'essentiel du coût de fonctionnement des actions de formation relève ainsi de la DGEFP qui met deux fonds à contribution : le Fonds de formation professionnelle et de la promotion sociale à travers le programme " insertion, réinsertion et lutte contre l'illettrisme " et le programme des ateliers de pédagogie personnalisée, d'une part ; le Fonds national pour l'emploi via le programme des places de " stages d'insertion et de formation à l'emploi ", d'autre part. L'administration pénitentiaire, le Fonds d'action et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations et quelques Régions apportant des moyens supplémentaires. Autre écueil : la faiblesse du nombre de détenus - 9% - qui suivent des actions de formation. Et encore parmi celles-ci, seules 25% sont des formations de qualification, compte tenu de la forte proportion de détenus illettrés et/ou sans qualification. Mais les principales limites de l'organisation actuelle " tiennent, d'une part, à la répartition inégale de l'offre de formation selon les établissements et, d'autre part, à l'articulation difficile de la formation professionnelle avec le travail pénitentiaire ". Le nombre de stagiaires ayant suivi une formation varie en effet de manière considérable d'une région à l'autre. Des disparités qui ne s'expliquent " pas seulement " par la répartition inégale de la population carcérale selon les régions, note le rapport. |