Titre : | L'accompagnement des chômeurs : quelle sécurisation des parcours ? (2007) |
Auteurs : | Sophie Divay ; Pauline Domingo |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | RELIEF (n°22, Juillet 2007) |
Pagination : | pp. 251-259 |
Note générale : | Fait partie d'un dossier intitulé "Ruptures et irréversibilités dans les trajectoires, comment sécuriser les parcours professionnels ? XIVème journées d'étude sur les données longitudinales dans l'analyse du marché du travail" |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 SECURISATION PARCOURS PROFESSIONNEL ; DEMANDEUR EMPLOI LONGUE DUREE ; CHOMAGE LONGUE DUREE ; PRECARITE SOCIALE ; EXCLUSION ; ACCOMPAGNEMENT SOCIAL ; METIER INSERTION ; EVALUATION POLITIQUE PUBLIQUE ; CRITIQUE |
Résumé : | Selon les auteurs, la question de la sécurisation des parcours est prépondérante car elle rappelle à quel point nombre de personnes sont quotidiennement confrontées à l'insécurité sociale liée à divers risques (maladie, accidents, vieillesse, paupérisation, etc.) contre lesquels elles ne peuvent pas/plus se prémunir. Les auteurs s'attachent, ici plus particulièrement, au risque du chômage qui peut occasionner une rupture brusque et traumatisante, par exemple lors d'un licenciement. Ce dernier événement pouvant enfermer progressivement l'individu dans un état irréversible de chômage de très longue durée. Dans un premier temps, sera présenté un rapide rappel des évolutions socioéconomiques qui se sont produites en France ces dernières décennies. Il sera principalement question des différentes orientations des actions d'insertion professionnelle mises en oeuvre et qui se déploient aujourd'hui à travers différents dispositifs et mesures dits d'accompagnement. Une deuxième partie sera consacrée à l'analyse des pratiques des professionnels de l'insertion en charge de ces prestations d'accompagnement. En dernier lieu, une attention particulière sera portée à certaines actions de ces intervenants qui tendent à induire un traitement inégalitaire des chômeurs. Il est impossible dans le cadre de cette communication d'entrer autant qu'il le faudrait dans le détail pour rendre très précisément compte des pratiques des " accompagnateurs ". Ces pratiques se déclinent en de nombreuses nuances qui dépendent de différentes sphères de la réalité dans lesquelles elles sont imbriquées. Toutefois, toujours selon les auteurs, l'étude des pratiques des professionnels de l'insertion permet de dégager quelques grands traits communs aux dispositifs d'accompagnement, dispositifs qui ne semblent pas être le lieu d'une sécurisation des parcours des chômeurs, notamment parce qu'ils laissent voir de nombreuses formes d'inégalités de traitement. Les différents types de catégorisation, institutionnelle ou juridique, formelle et informelle, des publics tendent à écarter de ces prestations des individus dont les caractéristiques objectives et/ou subjectives ne correspondent pas aux critères des structures et des intervenants. Ces tris, plus ou moins contrôlés, recouvrent un risque d'exclusion des plus éloignés du marché du travail ou de la recherche d'emploi. Ils s'inscrivent par ailleurs dans des logiques de rentabilité propres aux structures qui peuvent en arriver à " sur-sélectionner " des publics pourtant prioritaires au regard des politiques de l'emploi, et ce, afin de satisfaire aux obligations de résultats fixées par les financeurs. |