Titre : | Quelle efficacité pour la formation de demain ? (2007) |
Auteurs : | Gilles Pinte |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Actualité de la formation permanente (n°211, Novembre/Décembre 2007) |
Pagination : | pp. 25-30 |
Note générale : | Cet article fait partie du dossier "Quelle efficacité de la formation ?" et comporte une bibliographie. |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 EFFICACITE/RENTABILITE FORMATION ; EVALUATION FORMATION ; DROIT INDIVIDUEL FORMATION ; CONGE INDIVIDUEL FORMATION ; VALIDATION ACQUIS EXPERIENCE ; POLITIQUE FORMATION |
Résumé : | Si le débat sur l'efficacité d'un système est légitime, il pose également celui de l'évaluation. La mesure de l'efficacité se situe dans un contexte politique, dans la mesure où elle doit mener à une prise de décision. Près de quarante ans après la loi sur la "formation permanente", les objectifs de promotion sociale sont devenus des objectifs de maintien dans l'emploi. La "formation tout au long de la vie" débouche sur des formations courtes et adaptatives, et le Dif va contribuer à l'augmentation de ce phénomène. Or, des études le montrent: les stages de moins d'un mois n'ont presque pas d'effet sur la carrière des salariés. Le congé individuel de formation est le seul dispositif qui laisse une place à l'autonomie du salarié, avec une durée qui permette une reconversion ou un perfectionnement. Le droit de la formation professionnelle s'est pourtant vu investi d'une double mission d'accompagner les évolutions de l'appareil productif et de créer davantage de justice sociale (la "deuxième chance") et de promotion sociale. Ce n'est pas un problème d'argent, avec 24 milliards d'euros mobilisés chaque année. Rendre la formation plus efficace pourrait, par exemple, passer par le fait de relier, par voie contractuelle, le suivi d'une formation ou l'acquisition d'un titre ou d'un diplôme à une progression salariale ou professionnelle. Pour promouvoir des dispositifs longs, il serait envisageable de généraliser la VAE et de la coupler au Dif de façon à calculer un "capital horaire de droit à la formation" selon le niveau de sortie du système de formation initiale et l'âge du salarié. Tout est question de volonté politique. Et pourquoi ne pas imaginer une grille qui permettrait à un salarié dévaluer son organisation de travail au regard de la formation ? |