Titre : | La formation en entreprise, entre opportunités et motivation : témoignages de salariées (2008) |
Auteurs : | Véronique De Clarens, Intervieweur |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Actualité de la formation permanente (n°213, Mars-avril 2008) |
Pagination : | pp. 39-41 |
Note générale : | Cet article fait partie du dossier "Formation en entreprise: une fonction partagée" |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 EFFET FORMATION ; DROIT INDIVIDUEL FORMATION ; VALIDATION ACQUIS EXPERIENCE ; CARRIERE PROFESSIONNELLE ; TEMOIGNAGE |
Résumé : | Pour les salariés ou les personnes qui souhaitent se mettre à leur compte, la formation est affaire d'opportunités, mais aussi de motivation. Illustrations avec quatre témoignages. Odile Bédelé, conseillère clientèle à distance chez Affinion (110 salariés), est une "pionnière du Dif": elle l'a déjà utilisé cinq fois depuis 2004, pour réaliser deux VAE, un bilan de compétences et deux formations. En particulier, la seconde VAE a nécessité un fort investissement individuel, qui a débouché sur une validation totale. En l'espèce, l'enrichissement est uniquement personnel, l'entreprise ayant annoncé d'emblée qu'il n'y aurait pas d'augmentation ou d'évolution suite à cette VAE. En 2006, la combinaison du Dif, du plan et de temps personnel lui a permis d'obtenir une carte professionnelle d'assureur. Puis en 2007, un statut d'experte senior. Son CV s'est étoffé et ces expériences ont renforcé sa motivation. Murielle Bruneau, spécialiste en métiers de bouche haut de gamme, avait à l'origine effectué des études en IUT et IUP Métiers du livre. Elle a enrichi son cursus en alternance, obtenant un diplôme de webmaster, et a travaillé chez plusieurs éditeurs ; puis ses compétences techniques sont devenues insuffisantes. Licenciée, elle a créé son entreprise (un salon de thé) après s'être soigneusement formée. Amenée à revendre cette entreprise trop peu rémunératrice, elle s'est formée à nouveau sur le créneau des compétences haute gamme dans les métiers de bouche, et a trouvé un poste de responsable de boutique. À chaque étape de son parcours, la formation lui a permis d'atteindre son objectif. Stéphanie Badoud, animatrice d'éveil, a été embauchée par l'Adale (crèches associatives) en 2001. Depuis, elle a réussi le concours d'auxiliaire de puériculture, mais ne parvenait pas à s'inscrire en formation. En 2006, elle a opté pour une VAE. La préparation du premier livret a été suivie d'une formation (obligatoire pour cette VAE). Pour le second, les formateurs-accompagnateurs de l'Institut Houphouët-Boigny l'ont aidée à mettre en valeur ses compétences. Cette démarche lui a beaucoup apporté: se sentant plus sûre d'elle, elle a contribué à changer les habitudes de travail de ses collègues. Pour elle, il est important de pouvoir être reconnue en tant que personne diplômée. Quatrième témoignage: en près de vingt ans, Joëlle C., qui était sténodactylo, a évolué vers les fonctions ressources humaines. Utilisant la formation continue proposée par son entreprise, elle a, au début, validé un CAP et un BP "banque". Sachant transformer chaque mutation interne en expérience formatrice, elle a continué de se former, est devenue responsable de l'équipe des assistantes de la direction financière, puis a réalisé un bilan professionnel, suivi d'une formation longue avec le Cnam. L'entreprise lui a proposé un poste d'assistante RH en 2007, mais cette fonction ne lui a pas permis de mettre pleinement en pratique ses acquis. Elle envisage une mobilité externe vers le métier de consultante en ressources humaines au sein d'un cabinet. |