Titre : | Emploi des jeunes, la poudrière des banlieues : dossier coordonné par Stéphane Béchaux et Anne Fairise (2009) |
Auteurs : | Stéphane Béchaux ; Anne Fairise |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Liaisons sociales magazine (n°99, Février 2009) |
Pagination : | pp. 14-23 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Entreprises Coca-cola ; L'OréalThesaurus formation 2019 JEUNE ; JEUNE DIPLOME ; PUBLIC DEFAVORISE ; PUBLIC BAS NIVEAU ; POLITIQUE EMPLOI ; POLITIQUE VILLE ; EVALUATION POLITIQUE PUBLIQUE ; CRITIQUE ; EXCLUSION ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; MESURE EMPLOI ; DISPOSITIF FORMATION ; DISCRIMINATION ; REGION ; DGEFP ; PME PMI ; ILE-DE-FRANCE |
Résumé : | Malgré les promesses du gouvernement et les engagements patronaux, les jeunes des cités n'ont pas vu d'amélioration. Pis, ils sont les premiers touchés par la crise économique, selon les auteurs de cette enquête. Ces derniers s'attaquer sérieusement aux problèmes de l'accès à l'emploi dans ces quartiers nécessiterait, au moins, un général en chef. On en est loin. La coordination entre les cabinets de Fadela Amara et de Laurent Wauquiez n'était déjà pas simple. Avec l'intronisation d'un commissaire à la diversité, Yazid Sabeg, et d'un haut-commissaire à la jeunesse, Martin Hirsch, le partage des tâches s'annonce encore plus sportif. Succession de plans, empilement de dispositifs, responsabilités diluées. Ces maux très français ont, hélas, leur part dans l'échec des politiques publiques menées dans les banlieues depuis plus de vingt ans. Toujours selon les auteurs, les ZUS n'ont pas profité de l'embellie du marché de l'emploi. Certes, expliquent-ils, en 2007, leur taux de chômage (17,9 %) a diminué par rapport au pic de 2006 (19,5 %). Mais il n'a fait que retrouver le niveau observé en 2004. Plus grave, la qualité de l'emploi s'est, elle, encore dégradée. " Entre 2004 et 2007, on note une précarisation accrue des emplois occupés par les habitants des ZUS ainsi qu'une extension du temps partiel - fréquemment subi - parmi la population masculine ", note ainsi l'Observatoire national des ZUS dans son dernier rapport. Depuis les émeutes de l'automne 2005, et malgré la crainte qu'elles ne se reproduisent, seuls les discours ont véritablement changé. Ainsi des grandes entreprises, qui communiquent jusqu'à plus soif sur la promotion de la diversité. Les résultats, eux, se font attendre. " Seulement 51 % des entreprises déclarent avoir mis en place un suivi et une évaluation des actions de prévention des discriminations et de promotion de l'égalité ", note la HALDE. Les auteurs concluent cette approche critique en ces termes : des discours aux actes, il y a loin. Tellement loin que les jeunes des quartiers se sentent toujours aussi exclus de l'emploi. |