Titre : | La galère sans fin des non-qualifiés (2009) |
Auteurs : | Anne Fairise |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Liaisons sociales magazine (n°99, 1 février 2009) |
Pagination : | pp. 16-19 |
Note générale : | Fait partie d'un dossier intitulé "Emploi des jeunes, la poudrière des banlieues" |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 MESURE EMPLOI ; JEUNE ; PUBLIC DEFAVORISE ; PUBLIC BAS NIVEAU ; POLITIQUE VILLE ; EVALUATION POLITIQUE PUBLIQUE ; CRITIQUE ; EXCLUSION ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; POLITIQUE EMPLOI ; DISPOSITIF FORMATION ; EXPERIMENTATION ; REGION ; DGEFP ; TEMOIGNAGE ; BILAN ; NORD-PAS-DE-CALAIS ; MISSION LOCALE ; ACCOMPAGNEMENT SOCIAL |
Résumé : | Selon les auteurs de cette enquête, les politiques publiques se succèdent, mais l'emploi reste un mirage pour les jeunes sans diplôme. Dernier-né, le contrat d'autonomie du plan Espoir banlieues, qui table sur l'accompagnement individuel et ouvre le placement aux consultants privés, démarre timidement. La situation des jeunes sans qualification est la pire qui soit depuis dix ans. Trois ans après leur entrée dans la vie active, 32 % pointent au chômage et 51 % sont abonnés aux contrats précaires, révélaient en juin les experts du CEREQ. La majorité des jeunes des cités n'a pas profité de la baisse du chômage ces dernières années. Ici, plus qu'ailleurs, ils sortent vite, trop vite, du système éducatif. Les taux de retard scolaire sont deux fois supérieurs à la moyenne dans les collèges des ZUS. " En banlieue, les jeunes sont peu formés, pauvres, dans des positions sociales peu gratifiantes et insuffisamment inscrits dans des réseaux. Toujours selon les auteurs de cette enquête, avec son objectif de 45 000 jeunes en trois ans, le contrat d'autonomie relève de l'expérimentation. 150 000 à 200 000 jeunes seraient en quête d'emploi, chaque année, dans les cités, tous niveaux confondus ! Le CES déplore un énième contrat jeune mais pas de vraie " entrée dans l'emploi ". Le contrat d'autonomie assure un accompagnement : aux consultants de mettre le pied dans la porte des entreprises. Pour alimenter le programme, les préfets ont donc incité Pôle Emploi et missions locales à orienter des jeunes vers les nouveaux coachs, censés partir à la conquête des jeunes hors des circuits. " Au total, 65 % des jeunes ayant signé un contrat d'autonomie viennent du service public de l'emploi ", précisait la DGEFP, début janvier 2009. " Près de 40 % viennent de la prospection de nos consultants. Dans l'avenir, nous espérons qu'ils seront majoritaires ", ajoute Ingeus France. " Le dispositif comporte une difficulté, le nombre important d'interlocuteurs chargés du suivi des jeunes, établir des relations avec chacun prend du temps. ". Vu la conjoncture, les opérateurs expliquent désormais que 50 % d'accès à " l'emploi durable " des jeunes des cités sans diplôme serait un très bon résultat, à peine supérieur à ceux du CIVIS, où 42 % des jeunes décrochent un emploi durable au bout d'un an. |