Titre : | De l'école à l'emploi des jeunes, l'insertion des jeunes : dossier (2009) |
Auteurs : | Louis Maurin ; Naïri Nahapétian |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Alternatives économiques (n°277, Février 2009) |
Pagination : | pp. 44-57 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 JEUNE ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; EVALUATION POLITIQUE PUBLIQUE ; STATISTIQUE EMPLOI ; POLITIQUE EMPLOI ; PARCOURS INSERTION ; SALAIRE ; METIER ; RELATION EMPLOI-FORMATION ; CHOIX PROFESSIONNEL ; JEUNE DIPLOME |
Résumé : | Selon les auteurs de ce dossier, la récession va rendre plus difficile l'insertion des jeunes. Jusqu'à présent, la majorité d'entre eux accédait progressivement à des emplois stables. Avant même la crise actuelle, 20% des filles et 19% des garçons actifs de moins de 25 ans étaient au chômage en France, contre respectivement 9% et 8% de l'ensemble des femmes et des hommes actifs, selon l'enquête emploi 2007 de l'Insee. Ce " sur chômage " reflète surtout les difficultés des jeunes les moins diplômés, car ceux qui poursuivent des études ne sont pas encore considérés comme actifs. Les enquêtes Génération, menées par le CEREQ font en effet apparaître que les jeunes disposant d'un diplôme qualifiant sont très majoritairement dans l'emploi trois ans après leur entrée dans la vie active. Sur ces sujets, ce dossier est structuré autour de cinq contributions intitulées : comment les jeunes s'insèrent dans l'emploi ; les subtilités du lien entre formation et emploi ; quel accès à quel métier pour les jeunes ; diplômés mais déclassés ; Education, la priorité perdue. Dans ce cadre, un article consacré aux métiers montre que différentes catégories de métiers peuvent être distinguées en termes de place faite aux jeunes. Ainsi, toujours selon les auteurs, les métiers qualifiés en forte expansion font largement appel aux jeunes diplômés, 19% des emplois d'ingénieurs et de cadres techniques de l'industrie sont occupés par des jeunes débutants, c'est-à-dire sortis depuis moins de cinq ans du système éducatif. Même situation chez les ingénieurs et cadres techniques du bâtiment, les personnels d'études et de recherche, les informaticiens, les infirmiers et les professions paramédicales. De même, les professionnels de la communication et de l'information, ceux des arts et des spectacles et ceux de l'action sociale, culturelle et sportive font une large place aux jeunes. Dans un autre article consacré au déclassement des jeunes diplômés, les auteurs expliquent que l'évolution du phénomène de déclassement est favorisée par la politique de l'emploi en faveur des bas salaires. La fonction publique attire des candidats dont le diplôme est largement supérieur au niveau demandé. Le décalage est particulièrement flagrant pour la catégorie C, qui regroupe les postes d'exécution. Alors que le diplôme normalement requis est le brevet des collèges, 65% des personnes recrutées via les concours externes ont au moins le bac et même près de 20% le niveau bac +3. Ce déclassement touche de nombreux jeunes diplômés et ne concerne pas que la fonction publique. |