Titre : | La pauvreté s'intensifie et les plus démunis perdent espoir, s'alarme l'ONPES (2010) |
Auteurs : | Thierry Ruckebusch |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | ASH - actualités sociales hebdomadaires (n°2649, 05/03/2010) |
Pagination : | pp. 5-6 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 EXCLUSION ; RAPPORT ; PUBLIC DEFAVORISE ; DISCRIMINATION ; STATISTIQUE ; INSERTION SOCIALE ; JEUNE ; SALARIE ; PUBLIC BAS NIVEAU ; POLITIQUE SOCIALE ; EVALUATION POLITIQUE PUBLIQUE |
Résumé : | Selon l'auteur de cet article, au cours de la dernière décennie, la pauvreté monétaire est restée stable, mais la grande pauvreté a progressé et devrait encore augmenter avec la crise. C'est l'un des enseignements majeurs tiré par l'ONPES, Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, dans son dernier rapport, rendu public le 25 février. L'observatoire souligne que l'emploi demeure, de manière générale, le meilleur rempart contre la pauvreté. Toutefois, le niveau de protection qu'il offre a diminué pendant la dernière décennie, ce qui s'est traduit par l'émergence d'une nouvelle catégorie de population : les travailleurs pauvres. Leur nombre, qui a augmenté entre 2004 et 2006, représentait, en 2007, 6,7 % des salariés, soit 1,9 million d'individus. Autrement dit, si l'emploi protège encore de la pauvreté, disposer d'un travail est de moins en moins une condition suffisante pour franchir le seuil de pauvreté, confirme l'ONPES. Toujours selon l'auteur, l'instance est également très préoccupée par la persistance de la grande exclusion au cours de la dernière décennie. Elle l'est d'autant plus que, là aussi, la crise économique risque d'aggraver la situation de personnes déjà très vulnérables et souvent invisibles tant pour la statistique que pour l'action publique. Un système de veille sociale mis en place en 2009 pour faire remonter les impressions des acteurs de terrain a déjà fait apparaître qu'une proportion plus importante de jeunes ont eu recours, du fait de la crise économique, aux aides sociales. Phénomène nouveau, les professionnels font état d'une désespérance accrue des personnes pauvres qui se traduit de deux manières. D'un côté, une hausse des inquiétudes, une perte d'espoir en matière d'insertion professionnelle et sociale, un manque de motivation engendrant des phénomènes dépressifs et une dépendance accentuée aux structures d'aide, accompagnée d'une perte d'autonomie. |