Titre : | Non-diplômés s’abstenir (2011) |
Auteurs : | Sarah Delattre |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Liaisons sociales magazine (n°119, Février 2011) |
Pagination : | pp. 44-46 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 PUBLIC BAS NIVEAU ; OUVRIER ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; AIDE DOMICILE ; SERVICES DE PROXIMITE ; EXCLUSION ; JEUNE ; STATISTIQUE EMPLOI ; SECTEUR INDUSTRIEL ; BATIMENT TRAVAUX PUBLICS ; SECTEURS/CONTENUS ACTIVITES |
Résumé : | Des métiers qui se professionnalisent, d’autres qui deviennent plus techniques ou plus encadrés… Difficile de décrocher un job sans diplôme. Surtout en période de chômage massif. En période de chômage massif surtout, les exigences des employeurs montent d’un cran, sans nécessairement que les postes proposés le nécessitent. « Dans le secrétariat, pour faire de la simple saisie, il faut au minimum un BTS aujourd’hui », remarque un conseiller Pôle emploi à la cité des métiers de Paris. Selon l’Insee, dans un secteur comme la transformation de la viande, le pourcentage d’ouvriers ayant un niveau inférieur au CAP-BEP a baissé de 43,5 % au milieu des années 90 à 36,2 % dans la période 2006-2008. Quant à l’industrie automobile, elle n’employait plus, durant cette même période, que 13,3 % d’ouvriers non qualifiés contre 18 % au milieu des années 90. En quelques années, le pourcentage d’employées non qualifiées est tombé de 80 % à 60 % environ. Certes, le niveau de formation initiale a fortement progressé. Plus de 40 % des jeunes sont diplômés de l’enseignement supérieur, alors qu’ils n’étaient que 15 % à la fin des années 70. Reste que la disparition d’emplois non qualifiés dans le BTP, l’industrie, les services rend d’autant plus difficile l’insertion professionnelle des quelque 123 000 jeunes qui quittent l’école sans diplôme. D’ailleurs, selon l’Insee, en 2009, la moitié des jeunes sortis sans diplôme du système éducatif durant les quatre années précédentes était au chômage. Autre obstacle à l’embauche pour les non-qualifiés, le recours aux technologies s’est accru dans la mécanique auto avec l’électronique embarquée, dans la comptabilité, la gestion et le secrétariat avec l’utilisation d’une vaste panoplie de logiciels, et même le commerce et la vente. Ce qui hypothèque l’insertion professionnelle des titulaires de CAP et de BEP. |