Titre : | Trouver et tenir sa place : les apprenti(e)s et le travail (2015) |
In : | |
Auteurs : | Prisca Kergoat |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | OSP. L'orientation scolaire et professionnelle (vol 44, n°2, juin 2015) |
Pagination : | pp. 207-234 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 APPRENTISSAGE ; APPRENTI ; DISCRIMINATION ; EXCLUSION ; FAITS SOCIAUX ; CRITIQUE ; LYCEE PROFESSIONNEL ; PSYCHOSOCIOLOGIE FORMATION ; PSYCHOSOCIOLOGIE TRAVAIL |
Résumé : | L’apprentissage s’avère un puissant révélateur des inégalités sociales. Objet paradigmatique, il participe de la hiérarchisation des individus et de la division des groupes sociaux comme à la division sociale et sexuelle du travail. Et il le fait mieux que l’école. En effet, l’apprentissage est aujourd’hui, comme hier, un univers masculin et blanc. Les filles et les jeunes issus de l’immigration subsaharienne et maghrébine sont sous-représentés et cantonnés dans quelques spécialités de formation. L’extension de l’apprentissage au supérieur et la possibilité désormais offerte de préparer un large éventail de formations relevant du domaine des services n’ont pas permis d’enrayer ces phénomènes ni, non plus, de créer les conditions d’une promotion sociale des jeunesses populaires. La possibilité de poursuivre ses études en apprentissage, du CAP au diplôme d’ingénieur, a conduit à faire du baccalauréat professionnel un véritable plafond de verre. Ce que démontre l'apprentissage c'est que les inégalités sociales ne sont pas l’œuvre d'individus isolés, mais qu'elles forment bel et bien un système. |
En ligne : | https://osp.revues.org/4550 |