Titre : | Les emplois de premiers niveaux de qualification dans l’industrie alimentaire : quelles possibilités d’évolution ouvertes aux salariés par les branches ? (2024) |
Auteurs : | Christine Durieux ; Christophe Guitton |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Working paper (n° 29, septembre 2024) |
Pagination : | 56 p. |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 AGROALIMENTAIRE ; INDUSTRIE VIANDE ; PUBLIC BAS NIVEAU ; OUVRIER ; EMPLOYE ; CARRIERE PROFESSIONNELLE ; ETUDE ; CONDITIONS TRAVAIL ; COMPETENCE ; BRANCHE PROFESSIONNELLE ; ACCORD BRANCHE ; DISPOSITIF FORMATION ; POLITIQUE FORMATION ; POLITIQUE FORMATION ENTREPRISE ; SECURISATION PARCOURS PROFESSIONNEL ; ACCES FORMATION ; CERTIFICATION PROFESSIONNELLE ; CQP - CERTIFICAT DE QUALIFICATION PROFESSIONNELLE ; ACCOMPAGNEMENT SALARIE |
Résumé : |
Ce document est focalisé sur l’activité des branches de l’industrie agroalimentaire (IAA), en tant que de productrice de normes relatives aux conditions d’emploi, de travail et de formation pour l’ensemble des entreprises de la filière. Il a été élaboré dans le cadre du projet Squapin (« Salarié·es en emploi peu QUAlifié : quelles Perspectives face à l’INjonction de devenir acteur de leur parcours professionnel ? » https://squapin.hypotheses.org/ ).
L’IAA a été choisie du fait du poids de l’emploi peu qualifié (plus de 45 % des effectifs), de la forte présence du travail saisonnier et précaire dans certaines branches mais aussi du fait de sa place particulière dans l’industrie manufacturière liée à la relative stabilité de ses effectifs contrairement au reste de l’industrie. L’accent a été mis sur quatre branches intensives en emploi peu qualifié et notamment sur la branche de l’industrie et du commerce de gros des viandes (ICGV), particulièrement dynamique en termes de négociation collective et de dispositifs de formation et de certification. L’objectif général de cette monographie est d’interroger les possibilités d’évolution professionnelle ouvertes aux salariés de premiers niveaux de qualification par les branches professionnelles de l’IAA et l’influence de ces dernières sur les politiques ressources humaines des entreprises. Il s’agit notamment d’apprécier si les questions portées par le projet Squapin concernant l’injonction à « être acteur de sa vie professionnelle » occupent une place significative dans les accords, les dispositifs et les institutions qui pilotent l’ensemble et si des dispositifs de soutien à la capacité d’agir sont clairement identifiables. Ce document est élaboré à partir d’entretiens avec de nombreux acteurs des branches de l’industrie agroalimentaire et de l’examen des documents et accords produits au niveau de l’interbranche et à celui de la branche ICGV. La 1ère partie du rapport permet de caractériser les emplois de premiers niveaux de qualification dans l’écosystème de l'industrie agroalimentaire. La seconde partie propose une analyse des orientations et des dispositifs déployés par les branches en matière de formation et d’accompagnement des parcours professionnels à destination des moins qualifiés et permet de questionner l’effectivité de la mobilisation de ces dispositifs au niveau des entreprises. Plusieurs conclusions provisoires sont proposées à l’issue de ce travail. Au niveau des branches professionnelles de l’IAA, et en particulier des quatre branches sélectionnées, les outils de gestion produits ont fait l’objet d’une ingénierie extrêmement soutenue et viennent tout à la fois nommer et normer le travail prescrit, notamment pour les emplois de premiers niveaux de qualification. Dans ce cadre, la représentation de la qualification au niveau des branches, en particulier de la branche ICGV, est appréhendée comme un continuum de compétences et comme un espace de mobilité professionnelle, certes limité à la catégorie ouvrière, pour les salariés en emplois de premiers niveaux de qualification. Les accords de branches mettent également en avant la priorité d’accès à la formation et à l’évolution professionnelle pour les salariés occupant les emplois les moins qualifiés. À cette fin, des dispositifs et des outils de gestion sont mis à disposition des entreprises, ainsi qu’une offre d’ingénierie. En matière de classification, celle-ci est déjà ancienne mais en matière de certifications elle se développe ainsi que de nouvelles propositions en matière de parcours professionnels (branche ICGV). Pour les entreprises des branches concernées, ces propositions sont potentiellement porteuses d’un appui opérationnel mais aussi d’un cadre politique dans la manière de traiter ces sujets. Tandis que les minima salariaux ainsi que, dans une certaine mesure, les classifications s’imposent aux entreprises de la branche, les autres dispositifs relatifs à l’emploi et à la formation relèvent de l’engagement volontaire des entreprises. En particulier, la question de l’implication des PME sur les différents sujets relatifs à l’emploi et à la formation reste entière et, plus globalement, l’engagement de l’ensemble des entreprises sur les différents dispositifs reste limité. Enfin, les mesures susceptibles de soutenir directement la capacité d’agir des salariés en emplois peu qualifiés (reconnaissance du tutorat, entretiens professionnels de qualité, mesures favorisant la mise en œuvre de formations de développement) sont peu présentes au niveau des branches de l’agroalimentaire. [Synthèse des auteurs] |
En ligne : | https://www.cereq.fr/sites/default/files/2024-09/WP29.pdf |
Documents numériques (1)
Emplois-1ers-niveaux-qualification-industrie-alimentaire_quelles-possibilites-evolution-ouvertes-aux-salaries-par-branches_Sept-2024.pdf Adobe Acrobat PDF |