Titre : | Objectif « plein emploi » : pourquoi et comment ? |
Auteurs : | Antoine Bozio ; Jean Ferreira ; Alice Lapeyre ; Mariane Modena ; CAE |
Type de document : | ouvrage |
Editeur : | Paris : CAE - Conseil d'analyse économique, 03/2025 |
Collection : | Focus, num. 110 |
Format : | 30 p. |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 EMPLOI ; MARCHE TRAVAIL ; RELATION EMPLOI-FORMATION ; STATISTIQUE EMPLOI ; POLITIQUE EMPLOI ; SENIOR ; MAINTIEN DANS L'EMPLOI ; JEUNE ; DECROCHAGE FORMATION ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; FEMME ; PUBLIC BAS NIVEAU ; COMPARAISON ; FRANCE ; ETATS-UNIS ; ROYAUME-UNI ; ALLEMAGNE ; ETUDE ; HISTORIQUE |
Résumé : |
L’objectif d’atteindre le « plein emploi » est généralement présenté comme une politique visant à réduire le taux de chômage. Mais cette approche peut être très réductrice. Pour penser plus globalement l’objectif de plein emploi, il faut se pencher sur la quantité totale d’heures de travail réalisées dans un pays. C'est l'objet de ce document qui étudie 55 ans d'évolution du marché du travail et compare la situation de la France avec l'Allemagne, les États-Unis et le Royaume-Uni. Ils montrent que, pour augmenter le nombre d’heures travaillées par habitant, la France dispose de marges substantielles qui peuvent avoir leur importance dans le cadre des débats budgétaires actuels et pour orienter utilement les politiques publiques.
Ce travail comparatif met en lumière plusieurs constats factuels qui méritent d’être explicités. Premièrement, la France a effectivement un déficit d’heures travaillées par habitant de l’ordre de 100 heures annuelles par rapport à ses voisins européens et de 300 heures par rapport aux États-Unis. Cette divergence historique date de la fin des années 1970 et a été maximale au milieu des années 1990. Deuxièmement, cet écart avec l’Allemagne et le Royaume-Uni s’explique entièrement par un taux d’emploi plus faible en France et pas du tout par un nombre plus faible d’heures en emploi. Troisièmement, le taux d’emploi plus bas de la France se concentre entièrement sur les jeunes et les seniors : l’insertion sur le marché du travail des jeunes est beaucoup plus lente en France, et les sorties du marché du travail sont plus précoces. Quatrièmement, la contribution des femmes à la dynamique de l’emploi, historiquement très forte, a tendance à s’essouffler. Enfin, l’emploi des non-qualifiés s’effondre révélant l’extrême difficulté de ceux qui sortent sans qualification du système éducatif ni formation à s’intégrer sur le marché du travail. Ces constats permettent de bien cerner les politiques publiques susceptibles d’atteindre un objectif de plein emploi : favoriser une meilleure adéquation de l’offre de formation susceptible d’entraîner une intégration plus rapide sur le marché du travail, permettre une augmentation du taux d’emploi des seniors capables de poursuivre leur carrière en réformant les dispositifs de retraite et en les adaptant à l’hétérogénéité des situations, favoriser encore l’intégration des femmes au marché du travail et mettre des moyens spécifiques sur la trop grande part des jeunes qui sortent de notre système éducatif sans qualification ni emploi. |
Autres ISBN/ISSN : | 2999-2524 / 2971-3560 |
En ligne : | https://www.cae-eco.fr/staticfiles/pdf/focus-110-plein-emploi-250304.pdf |
Documents numériques (1)
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